Pour Paul St-Pierre Plamondon, Vincent Marissal a fait «le bon choix» en décidant de quitter Québec solidaire (QS) pour siéger comme député indépendant.
Lors d’un point de presse tenu mardi, le chef du Parti québécois (PQ) a écarté la possibilité que M. Marissal rejoigne sa formation politique pour le moment. Il n’a toutefois pas nié que lors de leurs discussions dans les derniers mois, plusieurs scénarios avaient été abordés.
M. St-Pierre Plamondon a d'ailleurs admis qu'il n'était pas impossible de voir l'ex-solidaire se présenter pour le PQ dans le futur.
«Est-ce qu'on peut envisager la possibilité où est-ce qu'il se présente aux prochaines élections sous la bannière du Parti québécois? La porte n'est pas fermée, mais il est un peu tôt pour disposer de ça», a-t-il mentionné. La possibilité d'accueillir des transfuges caquistes au sein du parti avait précédemment été balayée du revers de la main par le chef péquiste.
M. St-Pierre Plamondon a martelé qu’il savait depuis plusieurs semaines que M. Marissal, qu’il connait depuis une vingtaine d’années et dont il dit apprécier le travail à l’Assemblée nationale, allait quitter QS pour siéger comme indépendant. Il n'a d'ailleurs pas mâché ses mots à l'endroit du deuxième groupe d'opposition, qualifiant ses politiques «d'acides et négatives». «Ça ne m'a pas surpris qu'il me dise vouloir quitter Québec solidaire et siéger comme indépendant», a-t-il réitéré.
Lors de l’annonce de son départ de QS, quelques minutes après que le parti a dévoilé qu’il était suspendu de son caucus, Vincent Marissal avait affirmé que le PQ serait la seule famille politique dans laquelle il pourrait se retrouver à la suite de son départ de QS, jugeant qu'il fallait barrer le passage au Parti libéral du Québec et à la Coalition avenir Québec.
La position du caucus solidaire lors des grèves de la Société de transport de Montréal (STM) et l'ambiance au sein du parti avaient été évoquées par Vincent Marissal pour justifier son départ.
«C'est un parti qui est paralysé par sa base, c'est un parti qui est complètement embourbé, puis qui n'est pas capable de s'émanciper. Il y a une distance phénoménale entre le caucus et la base militante», a-t-il souligné.
«Le problème, c'est qu'on n'est pas capable de ramener ce parti vers un peu plus de rationalité», a-t-il estimé.
Son désormais ex-collègue dans Hochelaga-Maisonneuve, le solidaire Alexandre Leduc, a tenu à répondre à ces critiques, lundi. «Je suis heureux dans mon travail. Je trouve que ça va bien. Rien n'est parfait. On peut se poser des questions, on doit se poser des questions, on peut toujours s'améliorer […] Mais ce portrait-là, cauchemardesque, peint par Vincent Marissal, je n’y adhère pas du tout», a-t-il notamment rétorqué.


