Le premier ministre François Legault veut développer l'éolien dans l'Est du Québec, dans les MRC de Montmagny, L'Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup et Témiscouata.
M. Legault était à Cacouna mardi pour annoncer la signature d'un partenariat entre l'Alliance de l'énergie de l'Est et Hydro-Québec.
L'entente prévoit la production de jusqu'à 1500 mégawatts (MW) d'énergie éolienne au cours des prochaines années. Elle représente des investissements pouvant atteindre 4,5 milliards $.
Ensemble, les régions de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches fourniront quelque 8500 MW d'énergie, s'est réjoui le premier ministre en conférence de presse.
«Ça veut dire des milliers d'emplois qu'on va créer, a-t-il déclaré. Notre nouvelle vision économique va permettre de créer des emplois, j'allais même dire, dans certains cas, de remplacer des emplois.»
La semaine dernière, M. Legault avait évoqué la perte possible de 30 000 emplois dans l'industrie forestière. Selon lui, les travailleurs touchés pourront se «requalifier» notamment dans le secteur de l'énergie.
«Ce qui est recherché actuellement partout dans le monde, c'est de l'énergie par les entreprises manufacturières et, dans certains cas aussi, les centres de données. Le Québec va être très attractif», a-t-il soutenu, mardi.
Désirabilité sociale?
Pour que ce nouveau projet éolien réussisse, les intervenants qui étaient réunis à Cacouna mardi se sont engagés à évaluer l'acceptabilité sociale sur le territoire.
Des consultations seront menées auprès des partenaires locaux pour mieux cerner les réalités du milieu, afin d'assurer une intégration harmonieuse des projets potentiels, ont-ils fait savoir.
En conférence de presse, M. Legault s'est dit confiant que les gens accueilleront positivement la construction d'un important parc éolien dans la région.
«C'est important qu'il y ait de l'acceptabilité sociale pour l'éolien. On le sait, quand on se rapproche de Montréal, il y a des endroits où c'est un peu plus difficile, mais ici, il y a de l'acceptabilité sociale», a-t-il déclaré.
«Ce n'est pas étranger au modèle qui a été mis en place. Je rêverais d'avoir ce modèle-là dans toutes les régions du Québec. Que l'Alliance ait réussi à mettre ensemble toutes les MRC, (...) c'est exceptionnel», a-t-il ajouté.
«Ça a permis (...) de passer non seulement à un stade d'acceptabilité sociale, (...) mais de désirabilité sociale», a affirmé pour sa part la ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Christine Fréchette.
«Je pense que les gens en veulent encore davantage, parce qu'ils voient l'ensemble des retombées que ça génère et les changements que ça entraîne dans leur quotidien», a-t-elle soutenu.
