Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, se dit prêt à collaborer avec la CAQ pour forcer les employés des transports en commun à reprendre le travail d'ici le 15 novembre.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les employés de maintenance de la Société de transport de Montréal (STM) sont en grève depuis une semaine, limitant le service aux heures de pointe uniquement. Leur mandat de grève dure jusqu'au 28 novembre.
Le syndicat représentant les chauffeurs d'autobus et les opérateurs de métro a un autre mandat de grève pour les 15 et 16 novembre après avoir paralysé le réseau le 1er novembre.
La mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, élue dimanche dernier, a exhorté la STM et les syndicats à parvenir à un accord avant le 15 novembre.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, a également déclaré qu'il envisagerait de mettre en œuvre sa loi controversée limitant les grèves deux semaines à l'avance afin de mettre fin aux tactiques de pression des employés de la STM.
Cette loi, qui permet au ministre de mettre fin aux négociations et d'imposer une résolution par décret, devrait entrer en vigueur le 30 novembre.
Le PQ et Québec Solidaire ont indiqué qu'ils ne permettraient pas d'avancer cette date, mais dimanche, St-Pierre Plamondon a changé de ton.
«Depuis quelques jours, nous accordons un peu de temps et d'espace pour négocier un accord. Nous pensons qu'à ce stade, il n'est pas acceptable de prendre la population en otage dans une négociation qui, de toute évidence, ne mène nulle part», a-t-il dit dimanche aux journalistes.
Il a reconnu que la loi anti-grève de la CAQ avait conduit à l'escalade du conflit à la STM et a affirmé qu'elle avait pour effet négatif de bloquer les négociations. Il a ajouté que les employeurs n'avaient aucune raison de se présenter à la table des négociations sachant que le ministre pouvait mettre fin unilatéralement aux grèves.
Il a dit qu'il s'attendait à ce que la loi crée davantage de conflits sociaux au cours de l'année prochaine et a promis que son parti inverserait la tendance s'il était élu.
Son parti collaborerait néanmoins avec la CAQ pour obtenir un ordre de retour au travail.
M. St-Pierre Plamondon a ajouté qu'un gouvernement du PQ consacrerait les transports publics comme un service essentiel.
«Nous ne tolérerons plus que les transports publics soient interrompus en raison de négociations collectives, a-t-il expliqué. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de droit de négocier et de faire grève, mais les services essentiels à la population ne doivent pas être supprimés.»
Les syndicats étaient à la table des négociations dimanche et n'ont pas pu être joints.
La STM a refusé de commenter les propos de M. St-Pierre Plamondon et a déclaré que les négociations se poursuivaient « afin de parvenir à un accord le plus rapidement possible ».
Avec des informations de Stéphane Giroux pour CTV News Montréal

