Jarrod Dyer Cambridge se dit qu'il peut attendre encore une semaine avant de laver son chandail identifié à Tyson Philpot, ou au moins jusqu'à la conclusion de la finale de la Coupe Grey dimanche entre les Alouettes de Montréal et les Roughriders de la Saskatchewan.
Le Montréalais n'a pas lavé le maillot n° 6 du receveur des Alouettes depuis que la saison de la Ligue canadienne de football a pris son envol, en juin, et l'a porté à tous les matchs de l'équipe montréalaise depuis lors. Il pense que laisser le chandail imprégné d'odeurs corporelles porte chance et que le laver pourrait faire du tort à l'équipe.
«Il a l'air en bon état. Heureusement, il n'est pas trop sale. Je n'ai pas trop renversé (de produits) dessus», a-t-il raconté jeudi matin avant de monter dans un avion à destination de Winnipeg.
Cambridge se décrit comme un fan inconditionnel, affirmant avoir assisté à presque tous les matchs à domicile des Alouettes au cours des cinq dernières années.
«Les Alouettes occupent une place importante dans notre famille depuis près de 30 ans. J'aurai bientôt 23 ans et je dirais que je suis les Alouettes depuis près de 20 ans», a-t-il précisé.
Mario Brazeau et sa femme, Chantal Morin, font également partie des nombreux Québécois qui se trouveront dans la capitale du Manitoba pour la 112e finale de la Coupe Grey.
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La passion de Brazeau pour l'équipe montréalaise remonte à 1977, lorsqu'il a assisté à la 65e Coupe Grey, entre les Alouettes et Edmonton au Stade olympique, un match qui est entré dans l'histoire sous le nom de «Ice Bowl».
Il faisait très froid, il y avait du vent et le terrain était recouvert de glace. Brazeau se souvient que des joueurs des Alouettes avaient fixé des agrafes à leurs crampons pour garder une meilleure emprise sur la surface de jeu. Ils ont finalement écrasé Edmonton 41-6.
«Je n'avais que 14 ans», se souvient-il. «J'en ai 62 aujourd'hui.»
Les Alouettes sont de retour au match ultime de la Ligue canadienne de football deux ans après leur dernière conquête, à Hamilton, contre les Blue Bombers de Winnipeg.
La LCF a déclaré à la Presse canadienne qu'elle veillera à ce que les fans québécois se sentent les bienvenus lors du match, cette fois-ci, après que le maraudeur des Alouettes Marc-Antoine Dequoy eut livré un discours empreint d'émotion après la classique de 2023 sur ce qu'il considérait comme un manque de présence du français lors de la finale.
Guillaume Tremblay-St-Gelais, porte-parole de la LCF, a indiqué que l'hymne national sera chanté moitié en anglais et moitié en français dimanche. Il a ajouté que le français sera également très présent à d'autres niveaux, notamment dans les annonces et les messages affichés sur le tableau indicateur.
Sur le terrain, Brazeau estime que les Alouettes devront accorder une attention particulière au demi offensif des Roughriders A.J. Ouellette et au quart-arrière Trevor Harris s'ils veulent triompher dimanche.
«Bien sûr, j'aimerais voir les Alouettes gagner, mais je m'attends à un match difficile, car la Saskatchewan est actuellement la meilleure équipe de la Ligue canadienne de football», a analysé le partisan des Alouettes.
Les Roughriders sont en quête d'un cinquième titre de la Coupe Grey dans l'histoire de la franchise.
«Je pense que c'est une équipe très forte en défense», a noté Jakob Peterli, avant de prendre un vol tôt jeudi matin pour Winnipeg.
Dimanche, le Montréalais assistera pour la première fois en personne à la finale de la Coupe Grey.
«Les Alouettes ont connu une saison correcte dans l'ensemble, sans plus, mais ils ont fini par remonter la pente», a déclaré Peterli, qui portera lui aussi un maillot non lavé.
«Ils bénéficieront de l'élan acquis en fin de saison.»